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Le son se jouait à fond dans ses oreilles et la brune dandinait sur sa chaise, pas franchement inquiétée du bordel qu’elle générait. « Edith. » Tentait naïvement son partenaire préféré, dans une approche désespérée. Si elle avait bien lancé un regard dans sa direction, son attention pour lui s’arrêtait là en revanche, il avait beau lui faire signe de baisser le son ou qu’il voulait lui parler, rien à cirer. C’était sûr qu’il était plus simple de couper la musique tabassant de la pièce, mais ça serait accepté l’idée de perdre ses dents. Max y tenait encore, son mal était pris en patience jusqu’à l’inter pause du changement de titre. Il s’activait vite avant que le raffut reprenait en lui suggérant de s’activer un peu en extérieur, malgré la pluie qui tombait durement dehors. Il savait à ses dépens, que ce n’était pas le genre de détails qui l’arrêtait.

La cible, si on pouvait l’appeler ainsi, était une certain Maria Antolla, le prénom familier pinçait son cœur l’obligeant à tirer une grimace de mécontentement. Un geste ferme pilonnait le bouton d’arrêt de sa boite à torture musicale, le silence soudainement se mettait à régner en maître quelques secondes. « Quoi qu’est-ce que j’ai fait encore ? » S’interrogeait le gars devant ce soudain changement d’attitude, il ne pouvait pas savoir, personne ne savait de toute façon, elle avait déjà l’air folle, donc ça ne choquait plus personne ses petites irrégularités. « Rien, tu me fais perdre du temps. » Désamorçait-elle ainsi la conversation après s’être rapproché pour lui arracher presque la petite pile de notes qu’il tenait entre ses doigts. « Hey attends-moi ! » Mais c’était trop tard. La première porte de la pièce qui les retenait, puis la grande porte de sortie et enfin la portière de la voiture élec’tech chargée à bloc, elle avait déjà passé la seconde depuis longtemps quand le gars sorti en retard, battait ses bras sur ses cuisses en la regardant partir. C’était le rétroviseur qui lui avait offert la scène assez amusante pour lui décrocher un sourire et tandis que la machine prenait de la vitesse sur la ligne droite, enfin des lunettes noires fumées se posaient sur son nez.

Son maudis son revenait à la charge et c’était loin d’être une entrée discrète que s’offrait l’ex canadienne dans le Downtown East. Elle rodait gentiment au début, guettant les alentours à travers le vitrage de son véhicule, rien n’avait été assez intéressant jusque-là pour la faire se stopper. Un étage dans un immeuble, aux fenêtres particulièrement bien barricadées au loin, finissait par désigner sa destination. La musique retentissait dans un écho dans la ruelle déserte quand, en descendant, elle laissait sa portière ouverte. L’éclaircie solaire ayant arrêté d’agresser ses iris, elle soulevait ses lunettes vers le dessus de sa tête, ses bottes de bikers formaient des pas lourds sur le sol trempé le temps de son détour vers le coffre où elle prélevait une bouteille, de bière sans surprise. Un canif la décapsulait et tout en la sirotant, sa silhouette aux vêtements sombres s’engouffrait dans le hall de l’immeuble. C’était presque les mains dans les poches, au moins une sûr, qu’Edith amorçait sa montée dans les escaliers. A la bonne hauteur d’étage du bruit lui confirmait une occupation de la zone, le récipient de sa boisson frappait un angle de mur, son cul tombait à terre effrité, tandis que sa tête acérée restait entres ses doigts.

« Toc, toc, toc… » Marmonait-elle jovialement après avoir ouverte la porte du corridor d’un coup de pieds. Si on suivait la comptine, il fallait que quelqu’un demande « qui est là ? ». Même si la brune aspirait plus à coller des pains. Il fallait souvent en distribuer plusieurs avant d'avoir un début de piste fiable en général, elle manquait d'indics pas de bol.

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La déception la happait face à… rien. Son sourire carnassier se ravalait pour une moue, elle n’avait pourtant pas rêvé le bruit, mais sitôt elle avait arrêté de s’agiter, c’était un silence de mort qui régnait. « C’est quoi ce bordel… » La brune avançait de quelques pas supplémentaires et le reflet lumineux d’un petit trésor captivait son attention. Accroupie et perplexe, sa main gauche déposait la bouteille casée pour récupérer un nouveau jouet plus durable, le couteau entre ses doigts l’étonnait par sa qualité. Il sortait carrément de ce contexte crasseux et poussiéreux que composait le décor aux nombreuses portes. C’était vraiment louche, il était déposé presque comme une offrande profane à ses yeux, avec une telle évidence. « Si c’est cette histoire de bizutage les gars, je vous défonce. » Ajoutait-elle à nouveau droite en reprenant son avancée vers la baie vitrée du fond.

Car oui, c’était ce point plus que les autres qui l’avait capté, le vent humide de l’extérieur s’engouffrait par cet endroit, ainsi que le son qui émanait de sa voiture garée sur la chaussée juste en bas. Le poignard fermement retenu entre ses doigts, la brune avançait progressivement en ouvrant chaque porte déverrouillée pour vérifier l’intérieur des pièces aussi vides que saccagées. Son ouïe en alerte, elle se retournait par moment méfiante, pour être sûr qu’une menace ne surgirait pas subitement de son dos bêtement négligé.

Il faisait maintenant plus froid, sa main libre prélevait ses lunettes sur son crâne, les mêmes qu’elle balançait à travers l’ouverture de la baie, attentive au son que leur chute produirait. Elles s’écrasaient dans un fracas doux, prouvant la présence d’un sol, un rapide coup d’œil vers l’extérieure avant qu’Edith ne se décidait d’escalader ça, rangeant son couteau à cheval sur sa ceinture. La pluie avait rendu les bords glissants, et elle manquait bien de tomber quand ses pieds perdaient en adhérence sur le rebord. Quelqu’un s’était vraiment risqué à ce genre d’acrobatie ?

En levant le nez, sa mine se mécontentait en observant une échelle de secours relevée. Une petite enjambée supplémentaire, au grès de la force de ses bras, elle se hiassait, puis un bond périlleux lui permettait d’accéder à une échelle d’entretient semblant rejoindre le toit. Cela lui prenait quelques minutes à fouler ce dernier et à peine son buste en vue, face à elle une silhouette au loin traversait la largeur du bâtiment en traînant quelque chose. Enfin les deux pieds au sol, la fille s’accroupissait pour longer le muret à couvert, des pas de chat et toute son attention pour trier le bruit de la pluie et les autres ambiants. Elle rampait presque pour faire un tour qui lui permettrait de prendre à revers sa nouvelle cible.

L’orage avait repris de plus bel, le tonnerre grondait après avoir illuminé l’espace et c’était à cet instant, que complétement trempée, Edith avait décidé d’agir. En traitre, dans le dos, elle renversait la silhouette qui l’avait conduite là, cette dernière chutait sur le ventre, un genou de la brunette lui immobilisait un bras, l’autre faisait poids sur ses reins. Elle retournait un bras trop réactif pour le plaquer dans le dos et enfin de sa main libre, elle plantait sa toute nouvelle arme devant le nez de sa victime pour dissuader d’hurler ou se débattre. « Maria Antolla. Un nom familier pour toi ? »
Quelques pressions martyrisaient un peu la carpe muette, en effet, Edith devenait pressée en observant au loin de nouvelles silhouettes se dessinaient. Ici, il était difficile de savoir à qui ou quoi on aurait affaire. Les civilités étaient mortes depuis bien longtemps et les raiders, des espèces de tarés, raffolaient de ce genre d’endroit.

HORS RP

Edith choisi de prendre la fenêtre, ce qui la mène au toit par une échelle. Une fois là, elle immobilise la première ombre qu'elle croise par prévention -si si.

Seul un ricanement en guise de réponse face à la tentative de corruption. « Ne le prends pas mal Madre, mais crois-moi, c’est mieux pour toi que je ne mange pas de ce pain-là. » Sans abandonner son arme, la brune tirait sur la capuche pour vérifier les traits de visage de son interlocutrice. C’était inespérée de tomber dessus ainsi. Elle l’écoutait s’expliquer sans que cela n’engendre de grand état d’âme, finalement, elle relâchait un peu la pression pour la laisser se relever, sans pour autant être décidée à la lâcher. Sait-on jamais qui lui prendrait de vouloir filer.

« Tu sais, ici, femme de foi, ça ne fait plus beaucoup de poids. Tu ne devrais pas quitter la zone qu’on se crève le cul à sécuriser. T’imagine que ta petite escapade aurait pu te coûter ta vie, mais aussi et surtout la mienne, ou d’encore d’autres venus te chercher. » Suffisait de regarder le genre d’endroit où elles étaient perchés là tout de suite. Ceci dit, Edith pouvait comprendre son ras-le-bol, elle soignerait bien de quelques coup de pieds au cul tous ses pleurnichards en effet. « Rien ne t’obliges à rester toujours aussi ouverte. Envoie les boulets si tu veux du répit. Je ne sais pas, raconte leur de la merde encore plus terrible que la leur et ils arrêteront de te faire chier pour un bout. » A l’aide de ses deux mains, agrippant Maria, son assaillante l’aidait maintenant à se relever.

« A la limite file-moi ton billet pour faire le ménage de ton antre, je préfère allez traumatiser tes gus à l’abri que te courir après par ici. » Lui marmonnait-elle, tout en la guidant en toute discrétion vers la porte des escaliers de l’immeuble. Dans ces couloirs là, la brune qui n’avait pas eu le temps de faire une reconnaissance, ne savait pas ce qui les attendait. Mais une chose était certaine, pas question de reprendre l’échelle. La brune lui empoignait fermement le bras en la tirant avec elle vers la sortie sans trop lui laisser de choix d’autant plus, que sa voiture irriguait toujours autant de bruit d’elle. Au moins, elle attirait l’attention, bonne ou mauvaise chose, seul le temps lui dirait, mais Edith aimait bien les défis. « Pas t’entourloupes Madre, parce que c’est tout aussi bien à toi que je pourrais coller des pains. » Edith était une fille de peu de foi et ensemble, bon grès, mal grès, elles descendaient les escaliers pour rejoindre la voiture et rentrer.

HORS RP

Edith refuse l'arrangement, et tente de l'emmener de force jusqu'à sa voiture pour rentrer.