Contexte mondial de 2017 à 2039
Ci-dessous est rédité le contexte géopolitique mondial. Avant 2017, ce contexte est celui de la vie réelle. Ensuite, à partir de l'année 2017 donc, il est purement inventé et est donc propre au forum.
2017 à 2020
Même chez les pays les plus démocratiques et évolués, les partis politiques extrémistes ont imposé leur philosophie. Dans le monde entier, chefs d’état et gouvernements basculent dans des raisonnements toujours plus isolationnistes. La sécurité, l’emploi et l’économie sont si centraux que l’écologie, l’entente entre les peuples et tant d’autres sujets sociaux deviennent facultatifs puis progressivement effacés des intérêts internationaux.
Le terrorisme est quasiment éradiqué, et les conflits entre nations sont quasi nuls. Mais l’accroissement continu de la population et les mesures nationales de cloisonnement, notamment à propos des migrants, réduisent de façon impressionnante les flux migratoires et creusent davantage les inégalités.
Le monde est plus que jamais capitaliste et l’accroissement démographique toujours plus important (
8 milliards d’habitants sur Terre en fin d’année). Aux Etats-Unis, après la réélection de Donald Trump, différents partis politiques s’organisent pour les prochaines élections, espérant profiter de l’incapacité du Président à se représenter pour un troisième mandat. Parmi ces partis,
Less Is More (raccourci en L.I.M) fait peu parler de lui.
22 juin 2021
Google, Apple et d’autres grandes multinationales font une annonce aussi incroyable qu’inattendue : ensemble, ils affirment que leurs chercheurs sont capables de soigner le cancer. Cet évènement, rapidement surnommé «
l’Annonce » fait office de bombe internationale et a un retentissement à sa hauteur. Tout le monde en parle.
2022
Le remède contre le cancer soigne des premières centaines de malades et prouve son efficacité. Si les tarifs sont au début exorbitants (25 000 dollars environ), ils baissent progressivement durant l’année, ce qui pousse l’opinion publique à ne pas s’intéresser davantage aux questions économiques engendrées par ce nouveau soin.
La découverte de ce « remède généralisé contre le cancer » est donc confirmée par de nombreux cas soignés aux Etats-Unis puis dans la plupart des pays développés. Mais le fait que cette découverte ait été faite par de grosses entreprises privées et non des fonctionnaires réveille l’une des plus anciennes thèses complotistes : celle selon laquelle le « remède » contre le cancer aurait été trouvé il y a bien longtemps.
La pensée de ces nouveaux « comploteurs » est simple : les états se seraient mis d’accord en haut-lieu il y a des décennies pour ne pas donner suite à des études poussées sur le cancer. La raison ? Elle aurait été financière – le cancer rapportait des milliards chaque année à l’échelle planétaire – et « humaniste », car le cancer était connu comme étant la première cause de mortalité à travers le monde.
Si cette théorie ne peut être prouvée, elle attire de nombreux adeptes. Mais elle donne également naissance à ce que beaucoup redoutaient : la question de la surpopulation. Alors que la population mondiale est
proche des neuf milliards, le climat international creusant toujours plus les inégalités et cloisonnant les populations, les inquiétudes sont nombreuses. Quelles seront les répercussions de la fin du cancer ?
2023
La réponse à ces inquiétudes ne tarde pas à se faire connaître. En moins de six mois, la population mondiale augmente de plus de 400 millions de personnes. En prenant en compte la baisse des prix du remède et sa généralisation au travers des pays pauvres, de nombreux spécialistes estiment que la Terre aura passé le cap des
10 milliards d’habitants durant le premier trimestre de 2024.
Le problème de la surpopulation devient alors un problème mondial, débattus entre de nombreux spécialistes, politiques ou philosophes. Il est d’ailleurs le principal argument de campagne du parti
Less Is More. Son candidat,
John Temper, mène une longue campagne où chacune de ses phrases – de par l’ampleur naturelle qu’elles pourraient susciter, touchant bien évidemment des sujets sensibles voire tabous – est scrutée et redoutée. Finalement couronnée de succès, il arrive à s’imposer face à de nombreux adversaires et arrive au second tour face au candidat démocrate,
Aaron Distuart.
Ce dernier profite justement de la sensibilité du sujet pour envoyer des phrases chocs telles que « I’ve chosen the life, not the death » (j’ai choisi la vie, pas la mort). C’est avec ce genre de déclarations que le démocrate abîme l’image de son opposant. Pourtant, la campagne d’
Aaron Distuart – certes menée avec brio – le positionne toujours perdant. Mais plus la campagne présidentielle avance, plus
John Temper et son parti font penser à un extrême pour lesquels certains se raviseraient de voter le moment venu…
2024
Et c’est précisément ce qui arrive, le
8 novembre, puisque c’est
Aaron Distuart qui est élu président avec 302 grands électeurs remportés, contre 229 pour le candidat de Less Is More. Deux jours plus tard, c’est avec certitude qu’on annonce que
John Temper avait pourtant rassemblé plus de 4 milliards de voix que son opposant. Le perdant reconnaît sa défaite sans faire de vague, mais le peuple américain commence déjà à manifester.
Dans les rues, beaucoup dénoncent le silence complet du futur président sur la question vitale de la surpopulation, tandis que les estimations démographiques mondiales s’étaient vérifiées depuis des mois. Mais chose inédite, les « vainqueurs » aussi décidèrent de manifester, pour soutenir leurs idéaux. Les journalistes sur place assistent à des échanges musclés entre des gens qui ne comprennent pas comment on peut élire un président qui ne veut pas agir sur la question démographique, et d’autres qui sont révulsés par l’idée de devoir « trier » ceux qui peuvent vivre. Les mots précèdent alors les gestes, et partout aux Etats-Unis, des incidents se déclenchent. Violences verbales, physiques et dans certains cas meurtres forcent les deux candidats à apparaître ensemble à la télévision pour promettre qu’ils travailleront ensemble.
Mais si
John Temper apparaît comme conciliant, son parti et de nombreux américains ne le suivent pas et ne croient pas en l’action du futur président. Des violences continueront d’éclater en fin d’année. A l’échelle internationale, des tensions naissent au sein de certaines grandes nations – dont les dirigeants commencent à réfléchir quant à leurs positions sur la question – mais rien de comparable avec les USA.
2025
Aaron Distuart tient promesse en réunissant différents chefs d’état au premier trimestre de son mandat. La question de la surpopulation est alors évoquée, mais les premiers dialogues manquent de profondeur sur le sujet. Cette première réunion s’achèvera sur une absence totale de mesure démographiques, énervant toujours plus de monde chez ces mêmes pays développés.
Certains pays d’Afrique cherchent à placer un quota de naissance, imitant alors la politique de l’enfant unique de Chine. Mais il faut attendre mai pour voir la première mesure directe et offensive sur la question de l’accroissement démographique : la
Corée du Nord annonce que les personnes atteintes d’handicaps graves empêchant tout apport à la communauté et ne pouvant payer leurs frais médicaux seront euthanasiées.
Cette décision est aussitôt reprise à l’international et de nombreux débats se multiplient au travers de divers médias. Des interventions de certaines célébrités ou mêmes politiques reflètent ce qui n’est bientôt qu’une évidence : une certaine partie de la population est secrètement favorable à de telles mesures. Et les manifestations qui éclatent dans certains pays (même développés) laissent même à penser qu’il n’y désormais plus de tabou…
2026
La situation s’aggrave. Partout dans le monde, les manifestants sont de plus en plus virulents. Très peu de pays semblent vouloir prendre des mesures d’euthanasies ou chercher une solution au problème démographique qui lui, voit sa réalité faire l’unanimité.
Le
19 mai, en plein cœur de Chicago, un hôpital gériatrique est pris pour cible par un groupe de quatre personnes. Armés, ils font rapidement un massacre à l’intérieur de l’institut. Deux d’entre eux mourront et les deux autres seront neutralisés par la police américaine. L’enquête déterminera rapidement que les quatre individus ne se connaissaient que depuis peu et étaient motivés par des raisons « démographiques extrêmes ».
Ce drame sera le premier à être qualifié de «
purge ». Ce mot sera d’ailleurs repris pour nommer les attentats et meurtres de grande envergures motivés par le problème démographique mondial.
Il y aura sept autres purges sur le reste de l'année : quatre en Europe, deux aux Etats-Unis et un en Afrique. Et même si les coupables (tous différents mais motivés par les mêmes idéaux) seront sévèrement punis, les tensions continueront à diviser la population mondiale.
2027 à 2039
Nous faisons intentionnellement un résumé afin de laisser une marge d'expression pour les joueurs. Au fur et à mesure des semaines, nous ajouterons et préciseront du contenu sur ce qui a amené précisément le monde dans une ère chaotique.
Les purges se multiplient et le monde entier fait face à une nouvelle forme de terrorisme : la plus dangereuse qui soit. En effet, motivés par les seuls idéaux des problèmes de la surpopulation mondiale, les auteurs des purges sont de toute nationalité et de tout milieu social.
Certains chefs d'état seront pris pour cible lors de congrès internationaux. Certaines forces de police dans certains pays se mettront à douter de leurs politiques. Les plus petits pays seront d'ailleurs les premiers à être fragilisés voire à ne plus avoir de gouvernement en place.
Petit à petit, le monde entier devient une terre de non-droit, où la violence prend le dessus sur tout le reste. Même les motivations des uns et des autres semblent s'effacer.
Assassiné en 2029,
Aaron Distuart laisse derrière des Etats-Unis affaiblis. Avec les purges et les violences sans nom, il est impossible d'organiser sereinement d'autres élections. C'est à partir de cette date que le pays sombre lui aussi dans le chaos.
En 2039, soit dix ans plus tard, les USA sont une nation où seule la peur règne. Nombreuses sont les villes et les routes qui sont abandonnées, dévastées et même couvertes de cadavres. Plus aucune instance ne gère le pays, et il semble que ce soit pareil dans le reste du monde.
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